Mazamet, la ville rayée de la carte
Michel Tauriac et Guy Seligmann filment les habitants de Mazamet couchés sur la voie publique pour symboliser l?hécatombe routière soit 16 000 morts sur un an.
Pour dénoncer les accidents de la route en France, le 17 mai, le journaliste Michel Tauriac avec le réalisateur Guy Seligmann proposent une opération choc contre la violence routière, filmer du sol et des airs la population de Mazamet (Tarn), couchée symboliquement à même le sol. (comme s'ils étaient morts)
Le film fera le tour du monde.
Les Français s’insurgent contre la limitation de vitesse et le port de la ceinture de sécurité : deux mesures qui viennent d’être rendues obligatoires et qu’ils considèrent comme des atteintes à la liberté. La une du « Figaro » raille l’initiative, avec ce titre : « Une idée à coucher dehors ». Dans les journaux de gauche, on parle d’une « mascarade des allongés » et d’une « macabre comédie » et d’une « campagne anti-conducteurs ». « Nous refuserons de nous coucher », clame la CGT de la SNCF de la région, qui redoute la fermeture de la ligne Mazamet-Toulouse. Tandis que Lucien Mias, l’ancien capitaine du XV de France, dont la popularité est immense, jure, main sur le cœur : « Un Mazamétain meurt debout. »
Cette Année Là, le nombre des morts sur les routes de France équivaut à la population d’une ville comme Mazamet soit 16 610 habitants. »
Depuis, il n’a cessé de décroitre 12 000 en 1978, 10 000 en 1992, 8 000 en 1995, 5 000 en 2003 et 3 700 en 2017.
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