MONICA 560 - Une automobile de prestige française malchanceuse.
Jean Tastevin présente la Monica 560 au salon de l'Auto à Paris, un coupé 4 portes d'exception, dans l'esprit de la Mercedes-Benz Classe CLS de 2004 et la Porsche Panamera de 2009.
Jean Tastevin, ingénieur et PDG de la CFPM (Compagnie française de produits métallurgiques), une société spécialisée dans la fabrication de wagons-citernes à Balbigny dans la Loire décide de reprendre le flambeau abandonné par Facel Véga en 1963.
A cet effet, novembre 1967, il consulte l’ingénieur Chris Lawrence pour la gestion du projet Monica et Ted Martin concepteur d’un moteur V8.
Plusieurs prototypes sont élaborés le premier chez Coventry-Victor, le moteur ne donne pas satisfaction.
C’est Tony Rascanu, un ancien de chez Bertone qui dessine une auto à l’allure de coupé 4 portes avec plus de 30 ans d’avance sur la Mercedes-Benz Classe CLS de 2004 et la Porsche Panamera de 2009.
Les ateliers d’Henri Chapron réalisent une maquette à l’échelle 1, et Vignale à Turin en Italie, réalise le 3e prototype ; après la mort du carrossier italien ; Airflow Streamlines fabrique les carrosseries dont le dessin est finalisé par David Coward.
Devant les difficultés engendrées par moteur Martin, Jean Tastevin opte pour une motorisation Chrysler V8 de 5.6 litres.
Chris Brown fait appel à Racer Brown, un préparateur moteur connu aux USA pour améliorer les performances ; changement des pistons, des soupapes et des ressorts d’origine ainsi que les culasses et arbres à cames sont modifiés, cette préparation dans les règles permet d’obtenir 280 chevaux à 5.400 tr/min.
Après cinq années laborieuses de mise au point, la Monica 560 est présentée au Salon de Paris en octobre 1973.
Superbe et esthétiquement équilibrée, cette berline-coupé offre un habitacle somptueux, un équipement pléthorique, un comportement routier de première classe et un voluptueux V8 de près de 300 chevaux
Une gestation compliquée, alliée à la crise pétrolière mettent fin à l’aventure.
Lla stratégie d'aujourd'hui des " coupés 4 portes " démontre que J.Tastevin a été visionnaire avant l’heure.
Jean Tastevin a-t-il eu tort d'avoir raison trop tôt ?
Au final, ce sont seulement 28 exemplaires qui sont construits ; en 1975, Guy Ligier tente de reprendre le projet sans y parvenir.
Une Berline d’exception surmotorisée aussi élitiste que confidentielle.
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