CITROEN XM 1, première suspension hydractive, un bébé Bertone.
Citroën présente la XM au public le 23 mai, Quai Branly à Paris après une exposition au salon de Genève. Le break arrive septembre 1991, au Salon automobile de Francfor, fabriqué chez Heuliez en deux-Sèvres.
Une vraie Citroën à la carrière gâchée
Présentée en mai 1989, la Citroën XM remplace la CX et a la lourde tâche de prendre la suite d’une lignée de reines de la route qui comprend les Traction et DS. Pour ce faire, Bertone l’a dotée d’un style très personnel, au profil «en coin » entièrement vitré et à la ceinture de caisse doublement biseautée. L’arrière, aux feux disposés sur deux niveaux, dont un bandeau noir, peut évoquer la SM.
Une treizième vitre sépare le hayon de l’habitacle. La planche de bord au dessin rectiligne perpétue l’originalité propre à la marque, mais sans extravagance.
La berline bicorps de 4,71 m reçoit des moteurs 4-cylindres 2.0 injection (130 ch) et V6 3.0 «PRV » de 170 ch d’origine Peugeot, rejoints très vite par un 2.0 115 ch et les Diesel (83 ch) et Turbo-Diesel (110 ch) multisoupapes.
Une suspension «active »
La XM Ambiance innove avec la suspension hydractive, une évolution de la suspension oléo-pneumatique chère à Citroën. Sur chaque essieu, une sphère hydraulique supplémentaire pilotée électroniquement, permet un amortissement souple ou ferme.
Les principales évolutions tiennent aux moteurs: V6 24 soupapes 200 ch en 1990 (235 km/h), 2.0 turbo CT à couple constant 145 ch (1992), nouveau 3.0 V6 « ESL » 24 soupapes 194 ch (1997).
Fabriqué chez Heuliez, le vaste break Evasion apparaît en 1991. La longueur est portée à 4,96 m et le pavillon rehaussé débouche sur une partie arrière plus conventionnelle que la berline.
En 1994, au cours d’un restylage très léger (calandre, aileron, boucliers, tableau de bord mieux fini mais plus classique), la routière s’appelle désormais Xm (avec un M minuscule) et reçoit les moteurs 2.0 16v 135 ch et 2.5 td 129 ch.
La série limitée Multimédia (1998, 50 exemplaires) sert de démonstrateur : GPS « Route Planner» de Magneti Marelli, écran PC à l’arrière, unité centrale dans le coffre, fonctions Internet, télévision, téléphone.
Incontestablement originale, la XM a reçu un bon accueil et même le titre de «Voiture de l’année» 1990. Les ventes se sont bien portées les deux premières années avant de chuter lourdement. Les défauts électriques et de mise au point rencontrés jusqu’en 1992 ont en effet durablement terni sa réputation.
La XM disparaît en 2000, évincée par la C5. 333 405 exemplaires ont été construits.
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1 commentaire |
Avant la c5 il y avait la Xantia