C’est la ouate !

La nouvelle GS présentée le 26 août 1970, à la presse, en Camargue, comble l’absence de familiale dans la gamme Citroën. Elle reprend l’esprit de la DS avec son profil fuyant et ses galbes, tout en préfigurant la CX (1974).

L’équipe de Robert Opron lui a donné un dessin très aérodynamique. Par exemple, les roues arrière sont partiellement recouvertes. La GS se distingue aussi de ses contemporaines qui comprenaient peu d’arrondis. La calandre basse abrite des alvéoles que ne renieraient pas les modèles des années 2020.

Elle mise sur le confort

La berline de 4,12 m recourt bien sûr à la traction avant. S’y ajoutent des choix audacieux : quatre cylindres à plat opposés refroidi par air, suspension hydraulique gommant les aspérités de la route, quatre freins à disque. Le train avant favorise la tenue de cap et évite la plongée.

L’entrée de gamme, dont le poids est contenu sous les 900 kg, atteint un honnête 147 km/h. Au lancement, la GS est dotée d’un bloc 1015 cm³ de 55 ch, disponible en finitions Confort et Club. Si l’on excepte la très rare Birotor (moteur Wankel 107 ch, 175 km/h, Cette Année-là 1973), elle reste sous-motorisée, avec au maximum 65 ch sur la « X3 » (1979).

En revanche, la GS se montre très habitable. Sa planche de bord adopte un dessin courbe s’abaissant vers la droite, une forme peu courante dans les années 1970. Le tachymètre est cylindrique.

En 1971, elle emporte le titre de voiture de l’année et le break est lancé.

La calandre et l’arrière sont relookés en 1976. Puis, elle devient GSA en 1979 pour prolonger sa carrière jusqu’en 1986. Elle s’équipe alors de boucliers plastiques et d’un nouvel intérieur. L’arrivée d’un hayon corrige son principal défaut.

En incluant les 576 757 GSA, l’ensemble représente 2 473 499 exemplaires produits, soit un grand succès pour la firme aux Chevrons. La GS est assurément une voiture attachante à redécouvrir.