BMW M1 débute l'histoire de Motorsport.

L'ancien pilote Jochen Neerspach est chargé de développer une voiture de sport homologuée pour la route et capable de courir dans les Groupes 4 et 5.

Présentée fin 1978, la M1 s'inspire du Concept BMW Turbo Studie de 1972 due au Français Paul Bracq. Dessinée par Giugiaro, elle adopte un profil cunéiforme typique de l'époque qui dissimule le moteur en position centrale arrière. Sa ligne très équilibrée peut être considérée comme une des plus belles réussites du design des années 1970, qui rajeunit considérablement l'image de BMW. On signalera les phares escamotables, les larges ailettes noires à l'arrière, le double haricot intégré au bouclier et les jantes presque lisses. Détail sympa, elle arbore deux blasons à l'arrière.

La carrosserie en fibre de verre, qui culmine à 1,14 m, cache un châssis tubulaire avec arceau. Le moteur est une amélioration d'un bloc bien connu. Le 6 cylindres en ligne de 3,5 litres, doté de 24 soupapes développe 277 ch et permet à la belle d'atteindre 262 km/h et de réaliser le 0 à 100 km/h en 5,6 s. La M1 est cependant desservie par un intérieur austère et assez banal.

Son développement a été difficile. Motorsport s'est occupé du moteur. Lamborghini est intervenu sur le châssis mais n'a pas été en mesure d'assurer la production. C'est finalement une organisation complexe qui est retenue : Marchesini pour le châssis et ItalDesign pour la carrosserie, en Italie, Baur, en Allemagne, pour l'assemblage.

Une carrière décevante

Très chère, la M1 n’a été produite qu'à 455 exemplaires de 1978 à 1981, dont 399 homologués pour la route.

Côté course, elle joue finalement dans un championnat « ad hoc » BMW M1 Procar en 1979-1980, avec des pilotes de F1 au volant. Homologuée Groupe 4 en 1980, son 6 cylindres y délivre 470 ch. Quant à la stratégie Groupe 5, elle est vite écartée. Son palmarès sera assez limité : victoire aux 1 000 km de Kyalami en 1979, puis aux 500 km de Fuji et à ceux de Suzuka, sixième place aux 24 Heures du Mans.