AMILCAR Compound b 38 soutenue par l'Aluminium Français.
L'Amilcar B 38 Compound est imaginée par le très inventif ingénieur Jean-Albert Grégoire. Très avancée dans sa conception, la voiture dispose de la traction avant, d'une suspension à quatre roues indépendantes et d'un cadre monocoque de pare-brise fait d'un alliage léger en aluminium. Des caractéristiques que l'on retrouve plus tard sur le prototype Aluminium Français - Grégoire. L'Amilcar Compound est fabriquée par Hotchkiss qui utilise la marque Amilcar pour nommer son modèle d'entrée de gamme.
Le prototype de l’Amilcar Compound B 38 est exposé au Salon de paris en octobre 1937.
La genèse de cette voiture est particulière, elle mérite en retour sur l’histoire de son origine.
Première phase; en 1932,la France subit les conséquences de la grande dépression.
La mévente, la production et les faillites confirment la crise du secteur de l’automobile.
La Société des Ingénieurs de l’Automobile (SIA) organise un concours dont le programme est la création d’une voiture : une deux places confortable, susceptible d’atteindre en palier la vitesse de75 km/h, ne consommer au maximum que 5 L/100 km et d’un prix maximum de 8000 francs, afin de redynamiser le marché.
Phase 1 bis ; l’Aluminium Français gros producteur d’alliage léger décide de soutenir la démanche de la SIA et ajoute 200 000 francs récompensant le meilleur emploi des métaux légers.
Deuxième phase ; au 20 octobre 1935, date limite pour la remise des projets, 102 études parviennent au jury.
Rapidement le dossier de l’ingénieur Jean Albert Grégoire fait la différence, les ingénieurs de l’’AF’ voient en effet dans l’étude de J. A. Grégoire un magnifique champ d’expérience, afin de promouvoir leurs produits.
Phase 2 bis ; J.A. Grégoire et son équipe composée de Maurice Moisy, Bour et Rivolier reçoivent le prix offert par la SIA, l’Aluminium Français accorde le budget nécessaire à étude, et à la fabrication du prototype.
Phase trois ; la firme Amilcar en difficulté passe sous le contrôle de la société Hotchkiss.
Phase 3 bis ; Jacques Jacobsen directeur commercial de la branche automobile chez Hotchkiss conseil son directeur général Henry Mann Ainsworth de lancer une voiture économique, de qualité, plus légère que les modèles de la marque et d’utiliser l’étiquette Amilcar plus conforme à sa tradition.
Phase quatre ; en début d’année 1937, le prototype de J. A. Grégoire est proposé à tous les constructeurs français sans les convaincre.
Phase 4 bis ; en mars 1937 le projet est validé chez Hotchkiss.
L’Amilcar Compound B 38 est assez révolutionnaire, c’est une voiture à traction avant dont le châssis est constitué d’un ensemble de pièces fondues en aluminium et la carrosserie (en tôle) est assemble par boulonnage sur cette armature rigide.
J. A. Grégoire c’est inspiré d’un châssis Sensaud de Lavaud, imaginé dans les années vingt, composé d’éléments d’Alpax coulés.
H. M. Ainsworth demande tous simplement à Vincenzo Bertarione de concevoir un moteur d’1,2 L. imitant celui de l’Hillmann Minx.
La transmission est bien sûr confiée à des joints homocinétiques Tracta, inventé par Pierre Fenaille et développé par J. A. Grégoire.
La carrosserie fabriquée sous brevets Budd, constituée de pièces d’acier embouties et soudées dela Compound B38, est une transposition de l’Hotchkiss GS et du coach Modane, toutes dessinées par Marc Brosset et Clément Vinciguerra.
La voiture procure de réelles satisfactions, en juillet 1939, elle donne naissance àla Compound B67 d’1,3 L.
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